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ment, on les enfermait dans un cadre doré comme de véritables tableaux à l'huile.
Les ateliers de basse lice travaillaient de leur côté -à la garni­ture d'un meuble d'apparat dont la composition exigea le concours de David, de l'architecte Fontaine et de Vivant Denon, le directeur général des musées.
Cependant Guillaumot meurt octogénaire en 1809. Le chef de division Chanal, chargé des manufactures, dirige les Gobelins jus­qu'à la nomination du peintre Lemonnier, que la restauration destitue en 1816 et remplace par le baron des Botours, ancien officier d'artillerie. En même temps, Board est congédié, malgré les services signalés qu'il a rendus, et M. la Boulaye Marillac nommé directeur des teintures. C'est à la mort de ce dernier (1er no­vembre 1824) que M. Chevreul fut mis à la tête de l'atelier de teinture et appelé à professer un cours de chimie appliqué à la colo­ration des laines.
Des dernières années de l'empire date une réforme importante dans la fabrication. A l'exécution franche des anciens tapissiers, qui ménageaient les demi-teintes et les transitions de couleurs au moyen de hachures mêlant les deux tons qu'il s'agissait de fondre, avait été substitué, sous Louis XVI et la révolution, un mode d'exécution par suite duquel les tons juxtaposés offraient l'apparence d'une mosaïque de laines.
Un tapissier de basse lice, Deyrolle père, eut l'idée, vers 1812, de revenir aux anciennes traditions. Son fils, Gilbert Deyrolle, fit prévaloir dans toute la manufacture le travail par hachures de couleurs contrastées qui est devenu, depuis lors, de pratique cou­rante aux Gobelins.
Les premiers travaux que la restauration mit en train furent les Portraits de Louis XVI et de Marie - Antoinette; ceux du roi et de son frère, Ie comte d'Artois; enfin une suite de scènes de VHistoire de France, d'après Bouget; sept sujets de la Vie de saint Bruno, par Lesueur; la Bataille de Tolosa, d'après Horace Vernet, et un Martyre de saint Étienne, d'après Abel de Pujol. Cette dernière pièce, offerte au pape en 1826, doit se trouver encore au Vatican.
En 1824, après l'avènement de Charles X,'une modification im­portante est apportée à la constitution des ateliers. La basse lice est supprimée; les tapissiers qui y travaillent passent aux métiers de haute lice, tandis que tous les métiers de basse lice sont relégués